Quand les températures chutent ou que la canicule s’installe, tous les moyens sont bons pour améliorer le confort intérieur… sans faire exploser la facture d’énergie. Parmi les équipements souvent cités comme solution miracle : les volets roulants. Isolants, pratiques et modernes, ils sont censés renforcer l’efficacité thermique des fenêtres. Mais que valent-ils vraiment ? Avant de choisir un modèle de volet roulant, mieux vaut s’assurer que la promesse d’économie est bien tenue.
Entre discours marketing et réalité terrain, cet article fait le point sur la performance énergétique réelle des volets roulants, les conditions nécessaires à leur efficacité et les alternatives complémentaires à envisager.
Ce que promettent les volets roulants en matière d’énergie
Les fabricants sont unanimes : un volet roulant bien posé permettrait de réaliser jusqu’à 10 à 15 % d’économies sur les déperditions thermiques, principalement en hiver. Placé devant une fenêtre, il constitue une barrière supplémentaire face aux courants d’air et aux variations de température.
La nuit, en abaissant les volets, on conserve la chaleur à l’intérieur de l’habitat. En été, ils agissent en écran solaire pour limiter l’effet de serre intérieur. Le gain d’isolation est particulièrement sensible sur les anciennes fenêtres simple vitrage ou mal jointées.
Quel impact réel selon les matériaux, la pose et l’usage ?
Dans la pratique, l’efficacité énergétique d’un volet roulant dépend de plusieurs facteurs. Le matériau d’abord : les volets en aluminium à double paroi avec mousse isolante sont nettement plus performants que les modèles en PVC premier prix. Leur pouvoir isolant thermique et acoustique est renforcé par une meilleure inertie. Ils offrent une résistance accrue aux variations de température et garantissent une meilleure durabilité, même dans des environnements très exposés au soleil ou au gel.
Le choix du matériau influe aussi sur le poids, et donc sur la motorisation nécessaire, ce qui peut avoir un impact sur l’herméticité et l’usage à long terme. Un volet en alu mal motorisé aura tendance à mal se fermer, ce qui réduit ses performances. À l’inverse, certains modèles PVC d’entrée de gamme peuvent se déformer sous l’effet de la chaleur et perdre en efficacité dès la deuxième saison.
La qualité de la pose joue également un rôle essentiel. Un coffre mal isolé, des coulisses mal ajustées ou un tablier trop fin réduisent considérablement les bénéfices espérés. Une installation en rénovation, sans doublage thermique du coffre ou avec des ponts thermiques laissés bruts, compromet largement les résultats attendus. Dans les cas extrêmes, elle peut même aggraver les fuites de chaleur par effet de convection.
Enfin, le bon usage reste déterminant : un volet qui reste relevé toute la nuit ne pourra jamais jouer son rôle d’isolant. De même, un volet baissé uniquement par temps froid, mais jamais entretenu, verra ses performances s’amoindrir avec le temps. Pour profiter de leurs bienfaits, il faut donc penser à abaisser les volets dès la tombée de la nuit en hiver, et les fermer aux heures les plus chaudes en été, notamment sur les façades exposées au sud et à l’ouest.
Alternatives ou compléments : quelles solutions d’isolation en face ?
Les volets roulants ne remplacent pas une bonne fenêtre. Le double ou triple vitrage, avec rupture de pont thermique, reste la base d’une isolation efficace. Toutefois, les volets viennent en renfort, notamment sur des ouvertures anciennes ou orientées plein nord.
On peut aussi leur associer d’autres équipements : rideaux thermiques, films isolants, joints de calfeutrage… Autant de solutions complémentaires qui, ensemble, réduisent les pertes énergétiques. Le tout avec un bon entretien : des rails propres et un moteur fonctionnel assurent une fermeture hermétique.
Pour qui les volets roulants sont-ils vraiment utiles ?
Les logements anciens ou exposés aux vents froids ou aux fortes chaleurs sont les premiers bénéficiaires. Dans une maison peu isolée, l’ajout de volets roulants peut réellement améliorer le confort ressenti et limiter l’usage du chauffage ou de la climatisation.
Dans un appartement neuf, déjà équipé de fenêtres performantes, le gain sera plus modeste mais utile pour la gestion de la lumière et de la chaleur en été. Enfin, les volets roulants motorisés connectés permettent d’automatiser les ouvertures et fermetures selon la météo ou les heures creuses.
Les volets roulants ne sont pas une solution magique, mais ils participent bel et bien à l’amélioration énergétique d’un logement lorsqu’ils sont bien choisis, bien posés et bien utilisés. En complément d’une bonne fenêtre et d’un entretien régulier, ils tiennent largement leurs promesses.
Avant d’investir, comparez les modèles de volets roulants, privilégiez les versions isolées et assurez-vous d’une installation soignée : c’est le trio gagnant pour conjuguer confort et économies d’énergie toute l’année.