Les composants essentiels et leur rôle

- Le ciment. Il apporte la solidité et participe à la tenue dans le temps. Un ciment courant (type CEM II) convient à la majorité des usages.
- La chaux. Elle améliore l’ouvrabilité, la souplesse et la capacité du mortier à laisser diffuser l’humidité. Une chaux hydraulique naturelle (NHL 3.5) offre un bon compromis.
- Le sable. C’est l’ossature du mélange. Privilégiez un sable de rivière lavé (0/4) propre et exempt d’impuretés pour préserver la résistance.
- L’au. Elle déclenche les réactions de prise. Utilisez une eau claire et ajoutez-la progressivement pour maîtriser la consistance.
Proportions gagnantes (à adapter selon l’usage)
Le dosage “socle” le plus courant se résume ainsi :1 volume de ciment + 1 volume de chaux + 8 volumes de sable.
Selon le projet, on ajuste la part de ciment (plus de résistance) ou de chaux (plus de souplesse) :Application | Ciment | Chaux | Sable |
---|---|---|---|
Maçonnerie courante | 1 | 1 | 8 |
Enduit extérieur | 1 | 2 | 9 |
Jointoiement pierre/brique | 1 | 3 | 10 |
Scellement de tuiles | 1 | 1 | 6 |
Préparation pas à pas pour un mélange homogène

- Mélangez à sec ciment, chaux et sable pour uniformiser la granulométrie.
- Formez un cratère et versez l’eau petit à petit au centre.
- Malaxez 3 à 5 minutes (bétonnière ou malaxeur recommandés).
- Laissez “maturer” 5 minutes, puis redonnez un bref coup de malaxage avant la mise en œuvre.
Quelques astuces de pro pour un résultat impeccable
- Tamisez le sable pour éliminer les éléments grossiers.
- Humidifiez légèrement le support (et le sable par forte chaleur).
- Introduisez l’eau progressivement pour éviter un mortier trop fluide.
Erreurs faciles à éviter
- Trop d’eau. La résistance chute et les fissures se multiplient.
- Dosage approximatif. Un excès de ciment rend le mélange cassant ; trop de chaux l’affaiblit.
- Mélange trop court. L’homogénéité n’est pas atteinte.
- Réutilisation d’un mortier pris. Au-delà de la fenêtre d’utilisation, jetez et refaites : la performance ne reviendra pas.
Conseils pour bien appliquer selon l’usage
- Montage de murs. Mortier un peu ferme pour la stabilité ; humidifiez briques/pierres avant pose.
- Enduits. Travaillez en couches fines superposées, en laissant tirer entre deux passes.
- Jointoiement. Préférez un mortier plus souple (plus de chaux) pour accompagner les mouvements du support.
- Scellement de tuiles. Un mortier ferme limite le glissement ; ne surchargez pas les joints pour tolérer la dilatation.