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Désherbants sélectifs interdits : ce qu’il faut savoir sur cette décision

Depuis le 1er janvier 2019, la France a fait un pas décisif vers un jardinage plus sain et respectueux de l’environnement en interdisant l’utilisation des désherbants sélectifs pour gazon. Cette mesure, issue de la loi Labbé, a été motivée par des enjeux majeurs liés à la protection de la biodiversité, à la santé publique et à la qualité des sols et des eaux. En 2025, la réglementation se renforce, notamment avec l’interdiction totale du glyphosate, produit-phare de marques comme Roundup, commercialisé par Bayer via Monsanto. Cette évolution invite jardiniers amateurs et professionnels à adopter des pratiques alternatives, plus durables et écologiques pour l’entretien des pelouses et des espaces verts.

Comprendre l’interdiction des désherbants sélectifs pour gazon en 2025

Les désherbants sélectifs étaient autrefois des alliés prisés pour maintenir des pelouses impeccables. Cependant, plusieurs substances contenues dans ces produits ont révélé leur impact délétère sur l’environnement et la santé humaine.

Les principaux produits désormais proscrits

Glyphosate : emblématique des controverses, ce produit majoritaire dans Roundup, distribué par Bayer et Monsanto, est catégorisé toxique pour la biodiversité et potentiellement cancérigène. L’interdiction de son usage est en vigueur depuis 2025, soulignant la progression des engagements écologiques.

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D’autres substances chimiques telles que le 2,4-D, présent dans des formulations de Syngenta ou Dow AgroSciences, ainsi que le metsulfuron-méthyle et le clopyralid, souvent retrouvés dans des produits de BASF et Adama, sont également bannis pour leurs effets persistants et nocifs sur le sol et les organismes non ciblés.

Enfin, les produits contenant des néonicotinoïdes, bien connus pour leur toxicité envers les pollinisateurs comme les abeilles, sont proscrits dans une démarche globale de sauvegarde des écosystèmes locaux.

  • Glyphosate (ex: Roundup – Bayer, Monsanto)
  • 2,4-D (ex: formulations Syngenta, Dow AgroSciences)
  • Metsulfuron-méthyle (ex: produits BASF, Adama)
  • Clopyralid (ex: Broadway, Clopyralid 300)
  • Produits contenant des néonicotinoïdes (ex: Confidor, Gaucho, Corteva Agriscience)

Cette liste démontre la volonté forte d’orienter l’industrie du jardinage, incluant des acteurs majeurs tels que Dupont et Provender, vers des alternatives plus saines.

Les raisons majeures de cette interdiction pour un désherbage sélectif durable

La menace sur l’écosystème et la santé humaine

Les désherbants sélectifs agissent au-delà des mauvaises herbes ciblées. Ils impactent la qualité des sols en altérant leur composition et fertilité, compromettant ainsi la vitalité des jardins. Le ruissellement de ces substances chimique pollue les eaux souterraines, menaçant la chaîne alimentaire aquatique et la qualité de l’eau potable.

Sur le plan sanitaire, une exposition prolongée à ces substances peut entraîner des irritations cutanées, des troubles respiratoires, voire des perturbations endocriniennes.

  • Altération de la biodiversité locale
  • Contamination des eaux souterraines
  • Risques variés pour la santé humaine
  • Effets persistants dans l’environnement

L’interdiction vise donc à protéger durablement la santé publique et à encourager une relation harmonieuse avec la nature.

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Alternatives efficaces et écologiques aux désherbants chimiques sélectifs

Pour pallier la disparition progressive de ces désherbants, les jardiniers disposent aujourd’hui de solutions variées, tant manuelles que technologiques ou biologiques, permettant de maintenir une pelouse saine et un jardin préservé.

Des méthodes naturelles à privilégier

  • Désherbage manuel : l’usage d’outils adaptés comme la binette ou le couteau à désherber facilite l’arrachage des mauvaises herbes en préservant le gazon adjacent.
  • Scarification mécanique : en plus d’éliminer les mousses, le scarificateur aère le sol pour renforcer la résistance du gazon.
  • Produits de biocontrôle : utilisant des extraits d’acide acétique, d’huiles essentielles ou des micro-organismes, ces solutions proposées par des marques comme Dupont ou Adama, respectent l’équilibre écologique et limitent la prolifération des adventices.
  • Paillages écologiques : recourir à la toile de paillage est un moyen efficace pour empêcher la pousse des mauvaises herbes tout en limitant l’arrosage, comme présenté sur cet article.

Ces techniques sont complémentaires et encouragent à une gestion de jardin plus durable.

Adopter des pratiques préventives pour un gazon robuste et sain

Au-delà des traitements, la réussite d’un jardin sans désherbants chimiques repose largement sur l’entretien régulier et les soins apportés à la pelouse.

Conseils d’entretien naturel

  • Effectuer une tonte régulière à une hauteur de coupe entre 5 et 8 cm pour favoriser un gazon dense.
  • Utiliser des engrais naturels afin de renforcer les racines sans nuire à l’environnement.
  • Procéder à une aération régulière du sol pour optimiser l’apport en oxygène et en nutriments.
  • Favoriser le désherbage manuel complet pour éviter la propagation rapide des « mauvaises herbes ».
  • Consulter des ressources sur des désherbants naturels disponibles sur ce guide spécialisé.
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Ces bons réflexes, déjà adoptés par nombre d’amateurs et professionnels, renforcent la durabilité du gazon sans recours à la chimie.

Réinventer son jardin : penser au-delà du gazon traditionnel

Face à l’interdiction des désherbants sélectifs, certains jardiniers profitent de cette contrainte pour revisiter l’aménagement de leurs espaces extérieurs.

Solutions créatives et durables

  • Intégrer des plantes couvre-sol telles que le trèfle, le thym rampant ou la camomille qui limitent naturellement la présence des mauvaises herbes.
  • Créer des zones avec des allées en pierres, des paillis organiques ou des graviers pour réduire l’entretien et économiser l’eau.
  • Privilégier une pelouse composite, mêlant différentes variétés résistantes aux intempéries et moins gourmandes en produits.
  • Utiliser des ressources pédagogiques abondantes pour adapter ses choix, à l’image des conseils trouvés sur Solumat.fr.

Cette réinvention paysagère permet de concilier esthétisme, écologie et praticité dans l’entretien quotidien.

De nombreuses vidéos démontrent aujourd’hui comment entretenir sa pelouse sans utiliser de produits chimiques, insistant sur l’importance des méthodes manuelles et biologiques.

L’accent est mis aussi sur l’utilisation des produits de biocontrôle, ainsi que sur la prévention via les bonnes pratiques de jardinage.

Frank

Passionné de travaux et de décoration, Frank collabore avec Solumat depuis plusieurs années et enrichit notre portail au quotidien.